Côté… Masculin Féminin

Après des années à faire la sourde oreille, « les Immortels » ont enfin pris une sage décision : la féminisation des noms de métiers. 

Chose promise

C’était une promesse de l’Académie française : un texte favorable à l’emploi du féminin pour plusieurs noms de métiers.

L’Institution – créée par Richelieu en 1634-  a tranché le 28 février dernier en indiquant dans un rapport qu’ « il n’existe aucun obstacle de principe à la féminisation des noms de métiers ». Le tout, bien sûr, sans prendre vraiment parti, c’est-à-dire, sans édicter la moindre règle à ce sujet. Les membres de l’Académie défendent la langue, pas les femmes.

Donc, il incombe aux locuteurs de décider. Soit vous et moi. Logique, après tout, c’est nous qui faisons évoluer la langue.

Pour mémo

Les manuels le disent, les noms de métiers terminés par une consonne, ajoutent un « e » pour se féminiser : un banquier => une banquière. De même, le féminin des métiers en « eur » passe en –euse, comme un programmeur – une programmeuse, ou en –eure : professeur –professeure.

Autre possibilité au féminin, et selon le métier, les noms en « teur » qui se déclinent en « trice » : rédacteur => rédactrice, ou en « teuse » : un acheteur, une acheteuse.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Et maintenant ?

Les sages de l’Académie ont toutefois posé des limites et dicté quelques recommandations. Notamment pour quelques cas insolubles : « le médecin » ne devient pas « la médecine », le mot existant déjà pour désigner la discipline médicale et « un marin » ne se transforme pas en « une marine ». Pour ce genre d’exceptions, l’Académie suggère « une femme médecin » « une femme marin ».

Reste le cas épineux du nom « auteur ». Les médias utilisent facilement « auteure » mais les milieux universitaires emploient « autrice ». Prudente, l’Académie ne rejette pas l’utilisation mixte « auteur ».

Quant aux termes militaires, leur féminisation est fixée par décret. Une sergente, une lieutenante, une générale…etc, mais on dira « une sergente-chef ».

Justement. Le chef. Eh bien il devient « la cheffe ». Comme chez JM où nous avons une cheffe !

Vous l’aurez compris, chacun fait ce qui lui plaît, nommons comme nous le voulons – ou le pouvons – les fonctions et métiers occupés par des femmes.

Difficile la langue française ?

Si cela vous tente : le rapport est consultable, ici

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