Côté… Hyperglottes
Hyperglotte, késako ? Mieux qu’un polyglotte, il s’agit d’une personne qui parle couramment plus de six langues. À ne pas confondre avec le polyglotte, qui, lui, parle seulement – si j’ose dire – plus de deux langues. Mais si le chiffre 6 est dépassé, la personne change de catégorie et devient un hyperglotte.
Ne nous méprenons pas. Les mots de survie que nous déclinons dans plusieurs langues ne font pas de nous un hyperglotte.
Devenir hyperglotte signifie que chaque langue parlée est maîtrisée. Un cadeau du cerveau, organisé différemment de celui des unilingues. Véritable ordinateur personnel et individuel, le cerveau possède plusieurs systèmes de mémoire, lesquels sont tous utilisés pour maîtriser un idiome.
Véritables caméléons, les hyperglottes sont souvent des globe-trotters qui se sont imprégnés, avec une facilité déconcertante, des langues qu’ils entendaient. Des facteurs psychologiques, affectifs et sociaux entrent bien sûr en jeu. La motivation seule ne suffit pas : même avec les meilleures intentions, certains n’arriveront pas à retenir autant de mots différents.
Parmi les hyperglottes célèbres, citons Zamenhof, l’inventeur de l’Esperanto (11 langues), l’auteur de la série Le Seigneur des Anneaux, J.R.R. Tolkien (8 plus 5 inventées). Le professeur Claude Hagège, linguiste, parle, quant à lui, 17 langues et en connaîtrait une cinquantaine.