Côté… Cadres

La formation professionnelle devrait évoluer au 1er janvier prochain.

Certaines mauvaises langues l’annoncent : avec un CPF actuellement crédité en heures mais qui aura une valeur monétaire de 500 euros par an, les cadres risquent d’être les grands perdants de la nouvelle réforme.

Chères formations

En effet,  le CPF attirait, jusqu’à présent, cadres et non-cadres pour des formations majoritairement à but professionnel et plus rarement personnel. Chacun s’y retrouvait. Or, à compter du début 2019, selon les éléments dont nous disposons, la valeur du CPF, plafonnée à 5000 euros sur 10 ans pour les cadres, sera nettement plus avantageuse pour les employés non-qualifiés : 800 euros par an, plafonnés à 8000 sur 10 ans.

Et pourquoi, me demandez-vous ?  Parce que statistiquement parlant, les formations destinées aux cadres sont réputées plus onéreuses que celles destinées aux ouvriers. Et même si le Gouvernement entend contrôler les coûts de formation via son agence – répondant au doux nom de France Compétence – rien n’affirme que ces mêmes coûts seront considérablement revus à la baisse. Vouloir rééquilibrer l’accès à la formation entre les cadres et les non-cadres est plus que louable. Mais comme aucune omelette ne se fait sans casser d’œufs, les cadres risquent fort d’en être pénalisés.

À suivre

La taille de l’entreprise est également un point clé quand il s’agit de formation. Là aussi, les inégalités existent, pour ne pas dire, perdurent. La formation professionnelle serait plus accessible aux grandes entreprises qu’aux TPE/PME, selon les chiffres de 2014 : dans les grosses boîtes, 46% des ouvriers ont eu accès à la formation contre 23% de leurs collègues cadres.

Quant aux cadres, acquérir de nouvelles compétences, ou les approfondir, reste l’atout majeur pour évoluer et répondre aux besoins du marché. Et ce, malgré un budget réduit avec lequel la formation devra être d’autant plus personnalisée. En attendant l’application de la nouvelle réforme, et pour profiter encore un peu des conditions actuelles, les cadres ont tout intérêt à mobiliser leur  CPF d’ici le 31 décembre 2018.

Côté organismes, il nous faudra encore et toujours nous adapter pour nous concentrer sur des formations peut-être plus courtes mais toujours plus performantes ! À condition que chacune des parties joue le jeu.

Un défi que JM, vous vous en doutez, est déjà prêt à relever.

 

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